vendredi 29 août 2014

Adoption du budget par Danielle DEFORTESCU


Conseil municipal de creteil du 28 AVRIL 2014

 Lors du dernier débat d’orientations budgétaires, nous avions exprimés nos craintes sur les conséquences dramatiques des politiques d’austérités menées partout en Europe.

 Le contexte socio-économique européen est alarmant, un chômage en constante augmentation ainsi qu’une croissance ralentie entrainant une mise en concurrence des pays de la zone euro.

 Les populations s’indignent, se mobilisent, luttent, comme c’est le cas en Grèce, en Espagne, au Portugal en Italie. Ce que démontre la mobilisation de dizaines de milliers de manifestants à l’initiative de la confédération européenne des syndicats le 4 avril dernier à Bruxelles, ainsi que le rassemblement des forces de gauche le 12 avril dernier à Paris ,mais bien sur personne n’en fait état !

 Ces décisions imposent aux pays membre de l’UE des choix totalement déconnectés des urgences sociales auxquelles nous devons faire face, car l’objectif reste, de ne pas dépasser les 3% du déficit publique.
Les conséquences des politiques antérieures menées, les conditions de vie de nos concitoyens mais aussi des objectifs et des choix que le gouvernement et le Président de la République entendent mener dans notre pays vont à l’encontre de la relance économique et des besoins de la population.

Suite à l’annonce du premier ministre d’arriver aux 50Md€ d’économie, des coupes budgétaires se font à tous les étages, 18 Md€ proviendrons de l’état et de ses agences, 11 Md€ supplémentaires des collectivités territoriales et enfin 21 Md€ de la protection sociale, donc, de nouvelles suppressions de remboursement en perspective !!!

 La diminution de 11 milliards d’euros sur les budgets des collectivités est lourde de conséquences. Cela touche au cœur de nos politiques municipales et risque d’impacter au plus près le quotidien de nos concitoyens.

L’approche libérale que nous subissons depuis des années a prouvé son inefficacité en enfonçant encore un peu plus notre pays dans la crise et nous en arrivons à cette conclusion « sommaire » et « dramatique » :

Moins d’intervention sociale des collectivités c’est des prestations sociales et familiales à la baisse !!!

Une autre mesure fiscale phare du gouvernement concerne la baisse du cout du travail, non reniées par la droite d’ailleurs, avec un allègement de 30 Md€ d’euro d’ici à 2016, avec la suppression pure et simple sous trois ans de la contribution sociale de solidarité des entreprises ainsi que celle de la surtaxe sur l’impôt des sociétés.

Parallèlement, les entreprises bénéficient d’un allégement sur la même période de 4.5 milliards sur les cotisations familiales. Nous avons besoin de justice sociale et non d’une remise en cause structurelle de notre organisation sociale fondée sur la famille.

Cette évolution sociétale est incompréhensible pour beaucoup de nos concitoyens et nous disons  NON à cette « fausse » solidarité !!

Depuis quatre ans les entreprises ont bénéficié de 294 milliards d’euros de cotisations social et d’allègement fiscal, pour arriver ou nous en sommes aujourd’hui.

Ce n’est pas le travail qui a un « coût » mais bien «  le capital ».

Vous en conviendrez, l’ensemble de ces baisses décidées unilatéralement par l’Etat au nom de la réduction des déficits est d’autant moins acceptable que les collectivités locales assurent plus de 70% de l’investissement public, qu’elles sont à ce titre un acteur décisif d’emploi et de croissance, et qu’elles prennent une part déterminante de la solidarité nationale en développant des services publics et ses missions (logements, crèches, sports, culture) qui sont de véritables dispositifs de résistance à la crise, particulièrement pour les citoyens les plus démunis.

Ce sont les raisons pour lesquelles nous sommes préoccupés par l’impact négatif sur le budget des communes qu’engendreront ces différentes réformes, en y associant le pacte de responsabilité avec aucun engagement chiffré du patronat en termes de création d’emploi, ces mesures sont extrêmement préoccupantes.

Nos services publics, notre système de santé et l’ensemble de notre modèle social sont une richesse pour notre pays et nous ne pouvons accepter que ceux-ci soient menacés.

« Loin d’être un coût, le travail est notre richesse !!! »

Je tiens à saluer le travail remarquable des services de la ville, qui malgré des marges de manœuvre réduites d’année en année, parviennent à traduire dans ce document comptable les orientations politiques qui sont les nôtres.

Nous accordons une attention toute particulière à la gestion financière de notre ville, ou notre dette encourue a diminué lors du dernier mandat, traduisant une volonté forte de la municipalité d’assainir ses comptes et de résorber, dans la mesure du possible, notre dette qui représente aujourd’hui   1502 € par habitants.

Le rapport que vous nous présentez souligne avec pertinence que « la ville est un lieu du vivre ensemble qui donne l’envie de transformer et de transcender ce qui est, d’aller au-delà d’une coexistence pour donner consistance à un  espace partagé. » nous partageons cette vision de la ville.
Que ce soit :

Ø  En s’appuyant sur le tissu associatif, en renouvelant l’ensemble des subventions accordées, le sport, la culture et l’éducation.

Ø  En développant pour nos concitoyens les plus précaires « la solidarité » à travers le CCAS avec une augmentation des crédits de 3.30% pour 2014, et ce malgré une conjoncture économique difficile, ou les  mesures sociales ne sont pas à l’ordre du jour au niveau national !!!!

Ø  En jugeant nécessaire l’ouverture du  nouvel ALSH « Léo Lagrange » pour répondre aux demandes grandissantes des familles pour l’encadrement et les moyens de garde de leurs enfants.

Ø  En soutenant l’accès à l’emploi avec l’embauche 54 jeunes en contrat d’avenir sur la Ville.

Ø  En décidant la reconstruction de la MPT des Bleuets, la rénovation des groupes scolaire des Buttes et  Beuvin, la crèche de la Brèche, ou encore la rénovation urbaine du quartier des Petits-prés Sablières.

Ø  Que ce soit par un soutien ambitieux à la transition énergétique, l’extension du chauffage urbain pour le quartier des petits prés Sablière, la transition numérique, le futur projet d’usine  Biomasse sur le territoire de l’agglomération ainsi que la future isolation thermique du parc de logement acquis par la SEMIC.

Dans ce cadre, les choix volontaires opérés par la municipalité soutenant un programme de dépenses directes d’équipement de 139 338 029 € permettent de maintenir les programmes d’investissement utiles et nécessaires en faveur de l’environnement et du cadre de vie (4 200 650 €), de la culture (1 143 852 €), de l’éducation (1 494 330 €) et des pratiques sportives (1 039 450 €).

Nous constatons une maitrise et une répartition des dépenses qui répond aux besoins de nos concitoyens et de notre patrimoine, malgré des dépenses nouvelles obligatoires, comme celle concernant les rythmes scolaires, de l’évolution des subventions allouées au CCAS, de la revalorisation des catégories C et B ou  encore de l’embauche des 54 jeunes en contacts d’avenir sur la ville.

Il nous parait cependant essentiel de pérenniser les ressources des collectivités locales par la mise en place d’une vraie réforme de la fiscalité locale et que soit réinstauré un impôt économique lié aux territoires et à l’emploi, accompagné d’une taxation des actifs financiers des entreprises prélevée nationalement pour une péréquation juste et efficace. C’est un objectif incontournable, sinon la seule marge de manœuvre serait, soit une diminution des prestations, ou une augmentation des taux.

L’absence de réponses politiques appropriées nous amènera obligatoirement dans un avenir proche, à débattre sur nos priorités essentielles pour les familles cristoliennes.

Dans l’état actuel des choses, caractérisé par un contexte national marqué par une économie dégradée, nous ne pouvons que soutenir, et voterons ce budget qui tend à maintenir un essor économique et social pour notre ville.

 

Le groupe des élus communistes républicains et citoyens de Créteil.

 

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