Je vous remercie d’avoir répondu à notre invitation.
Vous
comprendrez que cette réunion traditionnelle de présentation
de nos vœux
se place cette année dans un cadre particulier.
Il
n'est pas possible de ne pas évoquer les 17 morts de Charlie Hebdo et de
l'Hyper casher ainsi que les 4 millions de personnes qui ont marché
le 11 janvier dernier partout en France
Après le temps du recueillement et sécher nos larmes il nous faut nous mettre au service de la réflexion commune et formuler des vœux dans ce nouveau contexte.
Le
peuple uni contre la barbarie a marché pour dire non à l'obscurantisme et manifester pour être
libre. Ce peuple héritier des Lumières, de la Révolution et de la commune, de  Voltaire et d'Hugo a refusé
qu'on lui vole sa liberté d'expression une des valeurs de notre République.
Après
ces horreurs et la puissance de la réaction populaire nous entrons dans une nouvelle
période.
Notre émotion
ne doit pas paralyser notre raison et le besoin de réfléchir
sur les causes de l'état actuel du monde et de notre société.
Sans
excuser les attentats et les crimes commis il nous faut en rechercher les
causes.
Après
l'émotion
vient un autre moment, non pas celui de la guerre mais de la politique. La
politique qu'il faut refonder. Celle du tous ensemble, celle de l'esprit du 11
janvier où rassemblé le peuple s'est senti plus fort, pour défendre
le désir
de mieux vivre ensemble , la liberté, la laïcité, l'égalité et la fraternité.
Il
faut avoir le courage de se pencher sur les problèmes d'une société qui produit de tels monstres. Ce n'est pas l'immigration,
ni une religion. Ceux qui tuent n'ont rien à voir avec l'Islam, ils s'en servent.
Pour
battre le terrorisme l'enjeu est plus complexe que des seules mesures sécuritaires.
Il faut rechercher un équilibre entre la protection de nos concitoyens
et la défense
de nos libertés individuelles. Il faut mener de front un
combat pour la sécurité et un combat politique, idéologique
contre les intégrismes et tout ce qui les nourrit.
La
réponse
doit être
un apport collectif au développement humain. Et en particulier la volonté
de ne pas considérer les banlieues comme des lieux à
l 'écart
de la République.
La République
ne le sera totalement que si elle porte l'égalité des droits de tous dans la vie publique.
La
réponse,
je l'ai déjà dit, doit être politique et doit donner lieu à
un sursaut démocratique à l'image due l'unité
populaire qui s'est manifesté le 11 janvier.
Unité
populaire plutôt qu'union populaire. Expression, qui a mon
sens se veut une formule magique surtout quand elle est utilisée
par la droite et le Medef. Ce dernier entendant s'en servir pour appeler à
l'acceptation de sa politique. Pour le Medef l'unité
c'est « tous
derrière
moi »,
alors que ses propositions vont justement à l'encontre de cette unité
populaire et du monde du travail en opposant les salariés
du privé
à
ceux du public, ceux qui ont un Cdd à ceux qui ont un Cdi, les précaires
aux chômeurs,
les travailleurs français aux travailleurs étrangers.
Et
cela, il faut le regretter est encouragé par la politique gouvernementale. En
particulier aujourd'hui à travers la loi dite loi Macron, ou pour le
moment le projet de loi dans lequel derrière chaque article se niche une revendication du
Medef :
généralisation
du travail du dimanche, extension du travail de nuit, limitation du caractère
paritaire de la justice prud’homale, libéralisation du licenciement économique,
dépénalisation
du droit d'entrave, ...
C'est
pourquoi, avec d'autres, militants syndicaux et politiques nous ferons tout
pour que le Parlement repousse ce texte. Pour y travailler nous vous invitons à
manifester demain à 13h au métro Chaussée d'Antin.
La
loi Macron, comme le Traité de libre échange transatlantique vise par la destruction
des droits sociaux à soumettre notre pays aux lois du marché
capitaliste qui sacrifie l'avenir des individus et de la planète
à
la rentabilité financière.
Et
qui plonge notre pays dans la crise. Crise toujours plus dure pour un nombre
toujours plus grand de nos concitoyens. C'est le chômage
qui progresse et qui gangrène la société. C'est aussi le recul du pouvoir d'achat, les
difficultés pour se donner décemment
et se soigner correctement pour de nombreuses familles. 
Au
delà
de ces volets sociaux et économiques la crise provoque aussi l'exclusion,
l'isolement et l'individualisme.
Il
est grand temps d'en sortir.
Il
faut inventer un nouveau projet humain et environnemental afin de répondre
aux défis
que sont le dérèglement climatique et la montée
des inégalités,
de l'exploitation au travail des uns et du chômage des autres.
Il
n'y aura pas de sortie de la crise sans une répartition plus juste des richesses crées,
c'est à
dire plus favorable à la rémunération du travail et réorienté
vers le développement humain et environnemental. La
construction d'une nouvelle république véritablement sociale, écologique,
laïque
et démocratique
est l'un des objectifs que se fixent les communistes. Et en particulier nous œuvrerons
en 2015 pour que la conférence mondiale sur le climat qui se tiendra en
décembre
à
Paris débouche
sur des décisions assurant la protection de l'Humanité.
La
mise en œuvre
de ce nouveau projet de société passe transformation de la construction européenne
pour en faire un espace de coopération pour le progrès
social.Une Europe de nations libres, associées et souveraines, coopérant
entre elles, où les parlements, les forces sociales et les
citoyens soient associés à la prise des grandes décisions.
Une Europe où l'euro soit une monnaie utile pour l'emploi ,
l'investissement et le service public et non la spéculation.
A l'opposé de ce que vient de décider
la Banque centrale européenne qui face à la menace de déflation va racheter 1000G€
de dettes d’États et d'entreprises. Cette intervention va
servir les marchés financiers qui l'ont bien compris :
la bourse a conne une forte hausse vendredi dernier. Ils vont pouvoir encore
privilégier
la rentabilité et continuer à jouer les États les uns contre les autres.Ses mesures ne régleront
rien tant qu'on ne s'attaquera pas à la véritable cause de cette menace de déflation
que sont les politiques austéritaires.
Mais
l'Europe c'est aussi la Grèce où l'on vote aujourd'hui. Permettez moi d'espérer
une victoire de nos camarades de Syriza. Cette victoire marquerait le départ
d'un renouveau, d'un espoir, de la fin de l'hégémonie en Grèce des tenant du libéralisme
qui font souffrir ce peuple. Mais la victoire de Syriza mettra à
mal leur projet européen. La victoire de Syriza redonnera du souffle
et de la crédibilité à la gauche antilibérale
en Europe. Cela prouvera que la gauche en Grèce, en Espagne, en France peut gagner et mener
une politique qui réponde aux aspirations des peuples.
Cette
question est aussi un des enjeux des prochaines élections départementales en France et en particulier en
Val de Marne. Ce scrutin se déroulera en pleine période
de réformes
des collectivités locales : que ce soit avec la mise en place en 2016 de
la métropole
du Grand Paris ou le débat en cours sur une nouvelle organisation
territoriale. Réformes qui vont à l'opposé de la décentralisation qui, il y a plus 30 ans se
fixait l'ambition de rapprocher les décisions du terrain, de rapprocher l'action
publique des citoyens. Mais ces transformations institutionnelles
s'accompagnent de réductions drastiques (11G€
) des dotations aux collectivités, toutes les collectivités,
de la commune aux régions en passant par le département
et les communautés d'agglomération. Les conséquences seront catastrophiques que se soit sur
les investissements que sur le fonctionnement. Sur les investissement et donc
l'activité et l'emploi quand on sait que dans ce pays les
collectivités assurent plus de 70 %
des investissements publics. Réduire les moyens des collectivités
c'est aussi remettre en cause les services publics locaux qui sont des services
publics de proximité.
Ces
risques seront amplifiés en Val de Marne si la droite UMP-UDI-Modem et
le Fn arrivent à avoir la majorité au conseil départemental. Il en sera fini d'une assemblée
majoritairement à gauche animé par un président communiste, Front de gauche Christian Favier.
Il en sera fini surtout des politiques qui constituent l’identité
du Val de Marne :
•        
le
remboursement de 50 % de la carte Imagine R pour les scolaires et
les étudiants
•        
la carte
Améthyste
pour tous les retraités non-imposables
•        
l'ordinateur
portable pour chaque élève entrant au collège
•        
les 76
crèches
départementales
et ses 4500 berceaux
•        
les 18
parcs départementaux
•        
l'accompagnement
de la vie associative
•        
le
soutien à
la construction et la réhabilitation des logements sociaux
et
bien d'autres mesures qui impacte la vie quotidienne des val de marnais. 
Le
PCF au sein du Front de Gauche sera présent dans cette campagne avec ses candidats « le
Val de Marne Ensemble » pour tout faire pour garder notre département
à
gauche avec Christian Favier comme Président. Nous le ferons dans un esprit combatif
et conquérant
avec de nouvelles propositions visant à amplifier sa politique.
En
réaffirmant
cette objectif de conserver notre département à gauche j’entends en faire plus qu'un vœu
même
si nous sommes réussi pour cela.
Il
est temps pour moi de vous présenter mes meilleurs vœux
pour cette nouvelle année, en mon nom personnel mais aussi en celui des
communistes de Créteil, militants et élus.
Vœux
de santé
et de bonheur pour vous et vos proches, de réussite dans la réalisation de vos projets personnels.
Je
voudrais aussi formuler des vœux de paix partout dans le monde avec une pensée
spécifique
Vœux
de paix dans le monde, et en premier lieu dans tous les pays où
les armes ne se sont pas tues : Syrie, Mali, Irak, et j’en
oublie sûrement.
Vœux
de paix, mais de de justice en particulier au Moyen-Orient. Si nous nous sommes
félicité
qu'en 2014 l'assemblée nationale et le Sénat
aient voter des motions demandant que le gouvernement français
reconnaisse enfin l’État Palestinien et œuvre
à
l'ouverture de véritable négociations entre ces 2 états
Israël
et Palestine.
Je
voudrais aussi, tout en me félicitant de l'amorce d'un processus de de rétablissement
de relations diplomatiques entre Cuba et les USA, former le vœux
que 2015 voit la fin du blocus de l’île.
En
renouvelant mes meilleurs vœux je vous invite à
lever le verre de l'amitié
                                                                                                                                        Jean AMAR 
 


 
 
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