Le
samedi 8 septembre, la marche pour le climat a réuni des milliers de citoyens.
Cette mobilisation d’ampleur
inattendue est due:
·
au
constat des menaces visant la biodiversité,
·
aux
aléas climatiques extrêmes de cet été,
·
et
surtout à la démission fracassante de Nicolas Hulot.
Signal d'alerte majeur, cette
démission indique que les politiques libérales défendues par le chef de l'Etat
sont incompatibles avec l'urgence climatique. Elle souligne que la bataille
pour préserver l'environnement ne peut être menée alors que se poursuit une
politique libérale productiviste s'appuyant sur les lobbies. La non
interdiction du glyphosate illustre le recul du gouvernement face aux groupes
de pression industriels.
Le sursaut citoyen est le témoin du
réveil de l'opinion publique : au quotidien, la population se tourne vers
des produits bio, fait vivre les Amap, s’engage contre Europa City. C’est un
gigantesque centre commercial que le groupe Auchan dirigé par la famille Mulliez,
3 ème fortune de France, entend construire
sur le triangle de Gonesse. Ce projet titanesque soutenu par l'Etat d’E. Macron
et la Région de V. Pécresse se révèle un désastre environnemental avec
disparition de terres agricoles fertiles, soit 300 hectares.
Aussi spectaculaire soit-elle, la
démission de Hulot a connu des précédents. Depuis 20 ans, combien de ministres
débarqués sur fond de désaccord politique avec les gouvernements successifs
tous convertis à la loi du marché ! N. Sarkozy a terminé son mandat sans
ministre de l’écologie. Delphine Batho a été sacrifiée par F. Hollande.
L’urgence écologique se heurte
systématiquement au mur de l’argent.
Une critique radicale du capitalisme doit permettre au
sursaut citoyen de grandir, de s’organiser et surtout de gagner.
Martine Garrigou-Gaucherand,
Conseillère municipale et territoriale
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