A l’heure où le gouvernement avance sur le dossier de la prise en charge de la dépendance, se dessine en toile de fond sa volonté de passer d’un système de sécurité sociale collectif et solidaire à un système individuel reposant sur une logique assurantielle.
Le rapport de la députée UMP Valérie Rosso-Debord propose en effet le recours à l’assurance privée face aux besoins de financement liés à la prise en charge de nos anciens.
C’est à la même logique que se sont opposés de nombreux français descendant dans la rue pour protester contre la réforme des retraites.
En effet le gouvernement se contente de pousser notre système actuel dans le mur conduisant ainsi à une baisse des pensions et prestations pour ensuite nous présenter le recours aux marchés comme inéluctable. Hors si l’on connaissait l’incapacité des marchés de capitaux à redistribuer les richesses produites, l’on ne peut plus ignorer aujourd’hui leur formidable propension à la détruire.
Rappelons-nous en effet que les banquiers ont promis l’accès à la propriété à des milliers de nord-américains qui dorment aujourd’hui dans leur voiture. Comment pourrions-nous alors raisonnablement leur confier le financement de la prise en charge de nos ainés ou le versement de nos pensions retraites.
Le débat ainsi circonscrit ne laisse en effet que peu de place aux alternatives ambitieuses capables d’assurer le financement d’un système qui doit se transformer pour répondre aux nouveaux défis et aller vers plus d’égalité et d’universalité.
Danielle DEFORTESCU
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