Déclaration de l'Association Départementale des Elus Communistes et Républicains Du Val-de-Marne.
La répartition des moyens budgétaires entre les académies pour la prochaine rentrée scolaire a été dévoilée le 16 décembre. Le verdict confirme la politique aveugle et sans ambition éducative du gouvernement du non remplacement d’un enseignant sur deux partant à la retraite.
Fait sans précédent dans les écoles, que leur nombre d’élèves baisse ou augmente, toutes les académies rendent des postes alors que près de 4 000 élèves supplémentaires sont attendus en septembre 2011.
L’Académie de Créteil prévoit la disparition de 517 postes sur les 16 000 suppressions programmées au niveau national : 120 dans le 1er degré et 426 pour le second degré
Dans le premier degré, la suppression pure et simple des RASED est de nouveau à l’étude. Et pour gagner encore des postes, la scolarisation des moins de trois ans servira, une fois encore, de variable d’ajustement.
A partir de septembre 2011, chaque année 50 000 élèves supplémentaires frapperont à la porte des collèges, du fait du « baby-boom » des années 2000.
A juste titre, les syndicats enseignants ainsi que la FCPE soulignent les dangers qui en découlent :
- Baisse du nombre d’enseignants devant les élèves donc des classes de plus en plus surchargées,
- Encore moins de postes pour scolariser les enfants de moins de trois ans,
- Disparition de ceux affectés aux RASED,
- Suppression des itinéraires de découverte, seul dispositif interdisciplinaire permettant aux élèves de trouver du sens à l’empilement de disciplines,
- Fin du dispositif d’accompagnement des nouveaux enseignants après la liquidation scandaleuse des IUFM,
- Recours à des étudiants et des non titulaires sans formation pour les remplacements courts
Ces mesures s’inscrivent dans un processus de réductions drastiques des ressources des collectivités locales, et des associations qui participent au développement du lien social, dans un contexte de crise économique qui touche de plein fouet la situation de milliers de familles Val de Marnaises et porte gravement atteinte à l’égalité des chances de tous les enfants.
Les élèves en difficulté, trop souvent issus des milieux défavorisés, n’ont pas à payer la facture de cette politique éducative absurde.
Dans ce contexte, le projet de réforme de la semaine scolaire, sans concertation avec les villes, risque d’accentuer encore les inégalités sociales.
D'autres choix sont possibles afin que l'École remplisse les objectifs d'une École démocratique et ambitieuse, de la maternelle à l’université !
Pour y parvenir, il est nécessaire d’apporter tout notre soutien aux initiatives que prennent les enseignants, les parents d’élèves et tous celles et ceux qui s’opposent aux conséquences néfastes de telles mesures et exigent les moyens de développer le service public de l’éducation nationale et ainsi relever les défis de la formation et de l’accès aux savoirs de l’ensemble de la jeunesse, véritables enjeux de civilisation pour notre société.
C’est le sens de cette déclaration de notre ADECR, laquelle peut être relayée par tous les moyens, adaptée à toutes les situations locales, transposée sous forme de vœu notamment lors des conseils d’école ou municipaux qui se tiendront !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire