vendredi 14 janvier 2011

Futur métro en rocade : Intervention de Jean-Pierre Héno pour le groupe Communiste, républicain et citoyen

Conseil Municipal, 6 Décembre 2010.

Face au constat des lacunes du réseau de transport collectif de banlieue à banlieue et après avoir construit des rocades de réseaux routiers en Ile-de-France, il est grand temps que les pouvoirs publics décident qu’il en soit de même pour les transports en commun.

Il est donc nécessaire que le futur métro traversant le Val-de-Marne d’Est en Ouest soit financé et réalisé au plus vite.

Très attendu par la population il devra alors permettre d’améliorer les déplacements des val-de-marnais beaucoup trop nombreux aujourd’hui a ne pas avoir accès à une gare, mais aussi amorcer et accompagner les projets urbains des collectivités.

Dans ce cadre, le travail accompli par l’association Orbival et initié par le conseil général, fort d’un soutien populaire et d’un large consensus politique, s’est imposé comme incontournable. Nous tenons donc à réaffirmer notre soutien au tracé validé par les val-de-marnais et qui constitue une synthèse des différents tracés proposés dans le cadre du projet Arc Express, ainsi qu’au projet de développement du territoire dont il est porteur.

Nous approuvons donc la contribution écrite  de la ville de Créteil, favorable à la réalisation d’un projet de métro en rocade et demandant la réalisation d’une Gare à Créteil en correspondance avec la station de métro Créteil-L’Echat.

Le quartier de L’Echat qui réunit déjà des pôles à forte attractivité tel le CHU H.Mondor, l’université paris XII , de nombreux équipements publics et organismes sociaux  présente en outre l’avantage d’offrir des perspectives de développement urbain d’envergure et facilite des correspondances avec les 4 grands axes  de transports que sont la ligne 8 du métro et les gares de RER D Vert-de-Maisons, RER A Saint-Maur-Créteil et RER C Vitry sur Seine-les Ardoines.

La problématique des transports publics sur notre territoire ne pouvant se limiter à cette exigence d’une gare à Créteil L’Echat, ce projet d’envergure au cœur de plusieurs politiques publiques conduit notre groupe à prendre position pour un tracé et un projet d’aménagement du territoire en mesure de répondre aux besoins des cristoliens.

Nous demandons donc à ce que le tracé retenu dans le cadre du projet ORBIVAL auquel la ville de Créteil a participé soit repris, et notamment les deux liaisons à l’est de Créteil qui a partir d’une gare à Champigny centre relieront la Seine-Saint-Denis d’une part via Val-de-Fontenay et d’autre part via Villiers-sur-Marne et Noisy-le-Grand.


Ce tracé permettra en effet de desservir des territoires denses et peuplés facilitant ainsi le quotidien de cristoliens par la mise en réseau des pôles d’emploi, d’innovation, de recherche et de santé de la vallée de la bièvre et du plateau hospitalier de Villejuif autour de l’institut Gustave Roussy à l’Ouest, et à l’est les Bassins d’emploi de Val-de-Fontenay et de Noisy-le-Grand.

Ces considérations nous permettent d’ores et déjà d’appréhender les faiblesses de la double-boucle proposée par la société du Grand Paris  qui délaisse totalement la proche banlieue à l’est de Paris et privilégie le pôle scientifique et technologique de Saclay dont les études ont montré que le nombre de voyageurs par heures justifiant une liaison par le métro ne serait atteint qu’a partir de 2035 sous réserves que les prévisions de création d’emplois se réalisent.

En ce qui concerne la problématique de l’aménagement urbain autour des gares nous ne pouvons accepter le danger pour la démocratie locale que représente la loi du 3 juin 2010, instituant la société du Grand Paris, qui retire aux exécutifs locaux non signataire de contrats de développement territorial négociés avec l’état, leur pouvoir en matière d’urbanisme dans un périmètre de 400 mètres autour des nouvelles gares.
  
En ces temps de disette budgétaire nous ne pouvons pas non plus occulter l’aspect financier de la mise en œuvre du futur métro en Rocade.
A l’heure où la Cour des comptes pointe du doigt les difficultés quant au financement des travaux nécessaire à la rénovation du réseau actuel, le coût du projet présidentiel est estimé à près de 23 Milliards d’euros. Dans ce cadre les préconisations de la Cour des comptes concernant la révision des tarifs à la hausse pour les usagers ainsi que les nouveaux financements présentés au conseil des ministres ont plutôt tendance à renforcer notre inquiétude.
Rappelons que notre proposition est de garantir le droit au transport pour tous avec un tarif unique au prix de la zone 1 et 2.

Face à ce montage financier chaotique soulignons que le financement du projet arc-express, d’un cout évalué à 6 Milliards d’euros, est quant à lui financé en grande partie dans le cadre du plan de mobilisation pour les transports d’Ile-de-France pour 3.5 milliards permettant d’ores et déjà la mise en service de l’arc sud et le commencement des travaux de l’arc nord.

Compte tenu de ses éléments relatifs au tracé nécessaire pour lutter contre les inégalités des territoires ainsi que le respect indispensable des compétences des collectivités territoriales en matière d’urbanisme, le groupe communiste restera donc attentif à ce que le travail effectué par les collectivités locales dans le cadre d‘orbival soit respecté et soutient au vue des éléments proposés dans le cadre du débat public le projet arc express porté par la région Ile-de-France.

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