Alors que l’on nous présentait la Tunisie comme un modèle que les pays émergents devaient suivre, il aura fallu un sursaut courageux du peuple Tunisien pour que les dirigeants occidentaux empreints de condescendance et d’opportunisme économique acceptent à contre temps de reconnaitre le caractère dictatorial du régime déchu.
Si nul ne sait encore où conduira cette révolution populaire, nous tenons à affirmer notre soutien avec le peuple tunisien qui a payé de son sang pour que soit reconnue sa dignité, sa liberté, et ses aspirations à une transition démocratique.
Plus que durant les 24 années de corruption, de dictature et de politiques néolibérales qui ont fait d’un pays le Club Med de l’Europe en maintenant tout un peuple dans un état de misère insupportable, c’est aujourd’hui que la Tunisie doit servir d’exemple et faire trembler au sein des palais dorés de la région.
La mainmise du pouvoir sur sa population constituait un gage de stabilité pour les gouvernements occidentaux et le développement économique du pays bien que ne profitant qu’à une élite liée au pouvoir jouissait du regard bienveillant du FMI. Le cynisme du gouvernement français est alors flagrant et le bégaiement de ses représentants face aux évènements n’en sont que plus insupportables encore.
Comment qualifier en effet la main tendue de la ministre des Affaires Etrangères, Madame Alliot-Marie, proposant d’engager les forces de la République Française
Reste alors à nos dirigeants à reprendre leurs esprits et tirer les conséquences de cette débâcle diplomatique et à espérer que les acteurs de ce mouvement de révolte puissent garder le contrôle de cet élan démocratique et populaire qui a fait tomber Ben Ali afin que la Tunisie se dote d’un régime à l’image de sa jeunesse, consciente et courageuse.
Légaliser le Parti Communiste Ouvrier Tunisien porteur des revendications de la rue Tunisienne serait alors un signe fort en ce sens.
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