Nous
l’avions exprimé dès le mois de juin dernier, nous partageons les grands objectifs du projet de loi
d’orientation pour la refondation de l’École de la République, notamment le
recrutement d’enseignants, la priorité donnée à l’enseignement primaire, la
réaffirmation du rôle de la maternelle, la scolarisation des enfants de moins
de 3 ans, la réaffirmation du collège unique, la création d’écoles supérieures
du professorat pour la formation des enseignants.
Mais la mise en place de cette réforme des
rythmes scolaires, sans concertation
avec les acteurs locaux, va favoriser le transfert aux collectivités
territoriales des compétences qui sont celles de l’Éducation nationale, en
particulier dans les, domaines artistiques culturels et sportifs. Elle va donc
générée de nouvelles inégalités, surtout dans la ruralité.
Cette
réforme n’est pas non plus à la hauteur du défi majeur auquel l’école est confrontée : l’échec
scolaire.
Nous ne faisons pas partie de ceux qui comme la droite demandent une abrogation de la réforme, pour ne rien changer à l’école, ou pire la cantonner aux apprentissages de base : lire – écrire – compter.
Depuis
2008, avec la suppression du samedi matin
et la baisse dramatique du taux de scolarisation des 2-3 ans, toute une
génération d'enfants a perdu l'équivalent de deux ans de scolarité sur l'ensemble
du primaire. Des programmes trop chargés, la multiplication des disciplines ont
obligé les enseignants à faire toujours plus avec toujours moins de temps. Nous ne faisons pas partie de ceux qui comme la droite demandent une abrogation de la réforme, pour ne rien changer à l’école, ou pire la cantonner aux apprentissages de base : lire – écrire – compter.
Il est urgent de renverser la tendance. Il y a
besoin de plus de temps pour faire réussir tous les enfants. Plus de temps
aussi pour que les enseignants puissent faire évoluer leurs pratiques. Plus de
temps pour que parents et enseignants puissent se rencontrer et échanger.
Mais refonder l’école ne peut se limiter à une réforme
des rythmes si elle ne s’attaque pas au fond du contenu de l’école, une école
qui donne envie d’apprendre et non une école productrice d’échec.
Or cette réforme
ne permet ni de lutter contre les inégalités de réussite à l’école, ni d’offrir
un loisir éducatif de qualité à tous les enfants. C’est pourquoi nous soutenons
l’idée qu’elle soit suspendue, remise à plat, et que s’engage une véritable
concertation pour la refondation de l’école avec tous les acteurs concernés.
Refonder l’école est une ambition incompatible avec une politique de rigueur
économique. Il faut beaucoup plus de moyens, mais pas seulement. Elle a aussi
besoin de pensée.
Nous
souhaitons enfin réaffirmer que l’école de la réussite de tous doit se faire
durant l’obligation scolaire assurée par l’Education Nationale et que celle-ci
doit être la même pour tous les élèves de France. L’école de la République est
le pilier de l’unité nationale.
Ceci
étant nous ne sommes pas législateurs. Et nous nous prononçons ce matin sur une
éventuelle modification de l’organisation des temps scolaires et périscolaires
à compter de septembre 2014, si le gouvernement demeurait sourd aux demandes
qui lui sont adressées de la réécrire.
En
prenant en compte la très large et exemplaire consultation engagée depuis avril
dernier par la municipalité auprès des enseignants et parents d’élèves, le
travail attentif de l’administration qui a su tenir compte et intégrer dans ses
propositions les attentes des parents et des enseignants exprimées lors de la
consultation des conseils d’école, et la proposition qui est soumise à notre
approbation, la plus équilibrée qui soit pour une nouvelle organisation
possible de la journée scolaire à la rentrée prochaine ,
Le
groupe communiste républicain et citoyen approuvera ce rapport, parce
que :
1°
- l’organisation du temps pour les
familles et les enfants garantit une régularité des horaires sur tous les jours
de la classe.
2°
- les temps dégagés par la réforme n’impactera pas le budget des familles,
puisqu’ils sont gratuits, et que la pause méridienne n’est pas allongée. Ces
deux éléments constituant un engagement municipal fort et solidaire.
Nous tenons néanmoins à
souligner que l’offre nouvelle de la municipalité en termes d’activités
périscolaires de qualités, va se heurtera à plusieurs problèmes :
·
D’abord de moyens (même si la
reconduction du fonds d’amorçage pour 2014 vient d’être décidée lors du débat
budgétaire à l’Assemblée Nationale, l’Association des Maires de France évalue à
150 € par enfant et par an la mise en place du décret.), la charge de cette
nouvelle organisation pèsera lourd sur le budget de la commune,
·
Ensuite de partage des locaux entre ceux
réservés à l’enseignement et ceux réservés aux activités périscolaires,
·
Et enfin de recrutement des personnels
qualifiés nécessaires.
Ce
qui dans une période de contrainte sur les budgets des collectivités ne va pas
être sans conséquences.
Toutefois
nous souhaitons que l’offre de la commune contribue à l’ambition qui est la
nôtre d’offrir à chaque enfant un parcours éducatif cohérent et de qualité
avant, pendant et après l’école.
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