Le code du travail est une sécurité sociale !
Après le succès de la manifestation
du 9 mars, le gouvernement a été contraint de revoir sa copie. S’il a reculé
sur plusieurs dispositions, il n’entend pas retirer son texte.
On n’avait jamais vu les forces de
droite (Copé, Sarkozy en tête) et le syndicat du grand patronat réclamer que le
parlement vote vite et sans amendement un projet de loi présenté par un
gouvernement qui se réclame de la gauche.
Celui-ci va présenter au parlement
un nouveau texte sur le travail, à rebours de ce qu’exige notre époque. Il le
fait en laissant croire à une prétendue modernité qui tourne le dos à la
réduction du temps de travail que permettent les gains incessants de
productivité, comme à une vraie sécurisation des parcours professionnels
incluant un droit renforcé à la formation, jusqu’à éliminer le chômage.
En effet toutes les mesures annoncées restent
dérogeables selon les entreprises, le barème des indemnités prud’homales n'est
pas supprimé, contrairement à l'exigence de tous les syndicats, mais devient
seulement « indicatif », et la garantie jeune, faute de moyens
budgétaires pour y répondre réellement, reste un effet d'annonce sans garantie
d'application, alors que les missions locales connaissent des difficultés
accrues, comme l'ensemble des acteurs locaux de l'insertion sociale et
professionnelle des jeunes.
La logique du texte, qui organise la précarité,
facilite les licenciements dits économiques, s'attaque à la durée du temps de travail,
reste la même : elle fragilise les salariés et ne permettra pas de
s'attaquer réellement au chômage, contrairement à ce qu'a affirmé le premier
ministre dans sa présentation.
Le code du travail n’est-il pas un droit social qui a
été bâti pour compenser le rapport de force défavorable aux travailleurs au
sein d’une entreprise ?
Jean-Pierre
HENO
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