vendredi 1 décembre 2017

Une France à deux vitesses


La suppression brutale en août dernier de 259 000 emplois aidés est un scandaleux plan social. Ainsi, 149 000 salarié.e.s  sont retournés au chômage dès septembre, sans alternative; en 2018, ils seront 110 000. Or, depuis plus de 30 ans, l'Etat a utilisé ces emplois pour compenser le sous financement qu’il a lui-même organisé dans certains secteurs : culture, sport, enseignement, justice, médico-social, insertion et emploi. 82% des contrats aidés sont en poste dans le secteur non-marchand : associations, administrations. Cette décision atteint donc principalement les associations et les services publics déjà durement touchés par d'autres coupes budgétaires.

Selon une première enquête sur les contrats aidés dans le Val-de-Marne, 42% des associations œuvrant dans ces secteurs seront fragilisées, 23% risquent la fermeture et 15% suspendent un projet. Que serait la vie territoriale sans les associations? C’est dans les quartiers populaires que la diminution des services utiles à la population serait le plus cruellement ressentie.

La société à deux vitesses est confirmée : Macron et les siens octroient 20 milliards de cadeaux aux plus riches : en faveur des banquiers, des multinationales et des 300 000 ménages les plus fortunés.

Dans le même temps, ils baissent l’APL, augmentent la CSG- sans compensation- pour 2,5 millions de retraités, attaquent le code du travail, droit universel, commun à tous les salarié.e.s.

Pour les contrats aidés, nous exigeons :

·         Un financement durable pour le secteur non-marchand et les services publics

·         Le maintien des emplois aidés et le réembauchage des salarié.e.s non renouvelé.e.s

·         Des salaires décents, des CDI ou titularisations, selon les situations

·         L’ouverture de négociations entre l’Etat et tous les acteurs concernés.







Martine GARRIGOU-GAUCHERAND

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