La
suppression brutale en août dernier de 259 000 emplois aidés est un scandaleux
plan social. Ainsi, 149 000 salarié.e.s
sont retournés au chômage dès septembre, sans alternative; en 2018, ils
seront 110 000. Or, depuis plus de 30 ans, l'Etat a utilisé ces emplois pour
compenser le sous financement qu’il a lui-même organisé dans certains
secteurs : culture, sport, enseignement, justice, médico-social, insertion
et emploi. 82% des contrats aidés sont en poste dans le secteur non-marchand :
associations, administrations. Cette décision atteint donc principalement les
associations et les services publics déjà durement touchés par d'autres coupes
budgétaires.
Selon une
première enquête sur les contrats aidés dans le Val-de-Marne, 42% des
associations œuvrant dans ces secteurs seront fragilisées, 23% risquent la
fermeture et 15% suspendent un projet. Que serait la vie territoriale sans les
associations? C’est dans les quartiers populaires que la diminution des
services utiles à la population serait le plus cruellement ressentie.
La société à deux vitesses est confirmée : Macron et
les siens octroient 20 milliards de cadeaux aux plus riches : en faveur
des banquiers, des multinationales et des 300 000 ménages les plus fortunés.
Dans le même
temps, ils baissent l’APL, augmentent la CSG- sans compensation- pour 2,5
millions de retraités, attaquent le code du travail, droit universel, commun à
tous les salarié.e.s.
Pour les
contrats aidés, nous exigeons :
·
Un financement durable pour le secteur non-marchand et
les services publics
·
Le maintien des emplois aidés et le réembauchage des
salarié.e.s non renouvelé.e.s
·
Des salaires décents, des CDI ou titularisations,
selon les situations
·
L’ouverture de négociations entre l’Etat et tous les
acteurs concernés.
Martine
GARRIGOU-GAUCHERAND
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