L’accroissement de la population des
plus de 60 ans crée une véritable révolution démographique dont il est
nécessaire de mesurer l’importance. Cela nécessite des réponses politiques aux
questions de santé, de vieillissement, de perte d’autonomie. Aujourd’hui, plus
de 573 000 personnes âgées dépendantes sont accueillies dans les
établissements.
Les personnels dénoncent une
maltraitance institutionnelle: 4 minutes par patient pour le lever, la
toilette, le change et l’habillement. C’est un exemple parmi tant d’autres, où
le manque d’effectif est criant et les conditions de travail sont de plus en
plus éprouvantes. Une mobilisation inédite s’est tenue par tous les acteurs
pour davantage de moyens afin de s’occuper dignement des personnes âgées.
La loi d’adaptation n’a pas pris les
mesures qui s’imposent notamment sur les questions de financement. La situation
est complexe (conventions tripartites, mise en place d’objectifs et de moyens,
multiple intervenants à domicile) source d’incompréhension pour les personnes
concernées et leurs familles. Il est nécessaire de simplifier le dispositif par
un service public d’accompagnement.
Pour un projet global de société, pour
un grand service public de la santé et de l’action sociale, nous
exigeons :
·
Des effectifs
conformes au plan « Solidarité grand âge » : 1 salarié pour 1 résident
·
La suppression
des dispositions législatives relatives à la réforme de la tarification des
Ehpad contenues dans la loi du 28 décembre 2015
·
L’arrêt des
baisses de dotations et le maintien de tous les effectifs y compris les
contrats aidés, qui doivent être intégrés et sécurisés
·
L’amélioration
des rémunérations, des perspectives professionnelles et de carrières, dans le
cadre du Statut et des conventions collectives nationales
Danielle
Defortescu
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