jeudi 1 mars 2018

« En ce temps-là, la vieillesse était une dignité ; aujourd’hui elle est une charge ». Chateaubriand


L’accroissement de la population des plus de 60 ans crée une véritable révolution démographique dont il est nécessaire de mesurer l’importance. Cela nécessite des réponses politiques aux questions de santé, de vieillissement, de perte d’autonomie. Aujourd’hui, plus de 573 000 personnes âgées dépendantes sont accueillies dans les établissements.

Les personnels dénoncent une maltraitance institutionnelle: 4 minutes par patient pour le lever, la toilette, le change et l’habillement. C’est un exemple parmi tant d’autres, où le manque d’effectif est criant et les conditions de travail sont de plus en plus éprouvantes. Une mobilisation inédite s’est tenue par tous les acteurs pour davantage de moyens afin de s’occuper dignement des personnes âgées.

La loi d’adaptation n’a pas pris les mesures qui s’imposent notamment sur les questions de financement. La situation est complexe (conventions tripartites, mise en place d’objectifs et de moyens, multiple intervenants à domicile) source d’incompréhension pour les personnes concernées et leurs familles. Il est nécessaire de simplifier le dispositif par un service public d’accompagnement.

Pour un projet global de société, pour un grand service public de la santé et de l’action sociale, nous exigeons :

·         Des effectifs conformes au plan « Solidarité grand âge » : 1 salarié pour 1 résident

·         La suppression des dispositions législatives relatives à la réforme de la tarification des Ehpad contenues dans la loi du 28 décembre 2015

·         L’arrêt des baisses de dotations et le maintien de tous les effectifs y compris les contrats aidés, qui doivent être intégrés et sécurisés

·         L’amélioration des rémunérations, des perspectives professionnelles et de carrières, dans le cadre du Statut et des conventions collectives nationales





Danielle Defortescu


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire