De la Greffe hépatique à la
mise en danger
du Groupement
Hospitalier Universitaire(GHU) H.Mondor/A.Chenevier
La
volonté exprimée par la Direction générale de l’Assistance Publique-Hôpitaux de
Paris (AP-HP), de vouloir absolument supprimer un des quatre services de
transplantation hépatique en Ile de France, est une mesure de plus qui vise, progressivement,
à faire de la Banlieue, le servant de Paris.
Supprimer,
un service comme celui de la greffe hépatique, ce n’est pas simplement le
transfert d’un geste chirurgical vers un autre établissement. C’est, pour les
malades, tout un plateau technique, de multiples compétences que l’on
désarticule, mettant en danger tant l’Hôpital que la faculté de Médecine de
Créteil, l’enseignement et la recherche au sein de l’Université Paris-Est-Créteil.
Le
programme de transplantation hépatique du CHU Henri Mondor a débuté il y a 30
ans, dans le contexte du développement des activités médico-chirurgicales
hospitalo-universitaires en hépatologie du site, leader international dans ce
domaine. Il s’agit d’un programme à volume élevé, avec une moyenne de 75
greffes par an sur les 5 dernières années. Le nombre médian d’évaluations
pré-greffes est évalué à 130 patients par an.
Ce
programme représente aujourd’hui 35% de l’activité du service d’Hépatologie.,
et le Pôle CITI (Cancer-Infection-Transplantation-Immunité) pour 40% des
forces médico-chirurgicales du site, constituant majeur du Département Hospitalo-Universitaire
VIC (Virus, Immunité, Cancers). Il s’inscrit dans l’activité de transplantation
multi-organes, la plus importante de l’AP-HP, dont il est un axe stratégique du
site. Quant à la coordination du prélèvement d’organes et de tissus, c’est la 1ère
structure en Ile De France et la 5ème structure nationale.
Enfin, remettre en cause ce secteur d’activité de Mondor, c’est porter un coup
majeur à la multidisciplinarité de l’établissement, dont l’axe de
transplantation hépatique est connecté à de très nombreux services et activités
hospitalo-universitaires de soin, d’enseignement et de recherche du CHU Henri
Mondor, construit sur de nombreuses années autour d’un parcours patient simple
et mono-site.
En
intervenant sur le centre expert, qu’est le GHU Mondor dans ce domaine, l’AP-HP
met en difficulté, un large territoire géographique regroupant les départements
du Val-de-Marne (en partie), de Seine-et-Marne et un tissu de collaborations
loco-régionales localisées en Essonne, dans les Yvelines ou en province.
L’axe
« Foie » constitue un axe fort de la recherche institutionnelle et l’activité
de recherche translationnelle soutenue à Henri Mondor. Ce sont donc aussi des
postes d’enseignement et de recherche, l’attractivité étudiante, et donc à
terme le recrutement de médecin de haut niveau sur l’Hôpital.
Pour
toutes ces raisons, et au regard du projet médical que nous défendons pour le
GHU et son large territoire d’intervention, qui mérite la présence
d’excellence, nous ne pouvons accepter une telle décision de la Direction
générale de l’AP-HP, en contradiction avec les orientations de l’Agence
Régionale de la santé du 17 octobre 2017 et du Plan régional de la Santé
2018-2027.
Parlementaires
de tout l’arc de cercle politique du département, Conseillers départementaux et
régionaux, Présidents de Conseil de surveillance des GHU Mondor et P.Brousse,
communauté médicale et universitaire, personnels et intersyndicale CFDT-CGT-SUD
Santé, associations de malades, citoyens au sein de la Coordination de
Vigilance du GHU, nous demandons instamment que le groupe de travail qui devait
se mettre en place dans la diversité des disciplines et compétences, d’H.Mondor
et de P.Brousse, puisse être réunie comme décidé par le Directeur-adjoint du
cabinet de la Ministre de la santé, Mme Buzyn. Il se doit d’élaborer un projet
conjoint à ces deux groupements hospitaliers dans le Val-de-Marne, sauvegardant
les deux sites de transplantations hépatiques au service des patients, de
l’enseignement et de la recherche dans tout le territoire sud, de l’est à l’ouest
de notre région, en lien avec des territoires associés de province proche.
Nous
en appelons aux citoyennes et citoyens de ces départements, leurs élu-e-s, au
Directeur de l’Agence régional de la Santé (ARS) d’Ile de France, à la Ministre
de la Santé, a tout faire pour obtenir le respect de cet engagement et rétablir
la confiance.
Alors
que se finalise le Plan Régional Santé, nous ne lâcherons pas, car il en va de
l’organisation de la santé de tout un département, d’un large territoire
géographique, de l’enseignement comme de la recherche en France et au plan
international.
Signatures :
Parlementaires : BRIDEY Jean-Jacques, CAMBON
Christian, CARVOUNAS Luc luc, COHEN Laurence, GOUFFIER-CHA Guillaume, HERBILLON
Michel, MBAYE Jean-François, PANOT Mathilde, PETIT Maud, PROCACCIA Catherine, SAINT-MARTIN
Laurent,
SAVOLDELLI Pascal, TAILLE-POLLIAN Sophie
Conseil départemental du Val-de-Marne :
Christian Favier,
Président
Jeannick Le Lagadec,
conseillère départementale en charge de la santé
Syndicats :
Intersyndicale
CFDT-CGT-SUD santé H.Mondor
Union syndicale Solidaire 94
UD CGT 94
Associations d’usagers :
Réseau
Education Populaire (Rep)
Ufal
de Créteil( association d'usagers agrée par le ministère de la santé)
PIRES
Suzette, représentante usagers GHU H.Mondor/A.Chenevier
Convergence
pour la défense des services publics
Communauté médicale et
universitaire :
Pr Alain LUCIANI , Pr WOLKENSTEIN Pierre, Pr Jean-Luc Dubois Rande (Doyen de la faculté de médecine) , Pr Christophe HEZODE
Coordination de Vigilance du GHU H.Mondor/A.Chenevier
Pr Alain LUCIANI , Pr WOLKENSTEIN Pierre, Pr Jean-Luc Dubois Rande (Doyen de la faculté de médecine) , Pr Christophe HEZODE
Coordination de Vigilance du GHU H.Mondor/A.Chenevier
Fabien Cohen, porte
parole
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