vendredi 4 mai 2018

Le Groupe Communiste Républicain et Citoyen soutient pleinement la déclaration et est signataire:


De la Greffe hépatique à la mise en danger

du Groupement Hospitalier Universitaire(GHU) H.Mondor/A.Chenevier

 La volonté exprimée par la Direction générale de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), de vouloir absolument supprimer un des quatre services de transplantation hépatique en Ile de France, est une mesure de plus qui vise, progressivement, à faire de la Banlieue, le servant de Paris.
Supprimer, un service comme celui de la greffe hépatique, ce n’est pas simplement le transfert d’un geste chirurgical vers un autre établissement. C’est, pour les malades, tout un plateau technique, de multiples compétences que l’on désarticule, mettant en danger tant l’Hôpital que la faculté de Médecine de Créteil, l’enseignement et la recherche au sein de l’Université Paris-Est-Créteil.

 Le programme de transplantation hépatique du CHU Henri Mondor a débuté il y a 30 ans, dans le contexte du développement des activités médico-chirurgicales hospitalo-universitaires en hépatologie du site, leader international dans ce domaine. Il s’agit d’un programme à volume élevé, avec une moyenne de 75 greffes par an sur les 5 dernières années. Le nombre médian d’évaluations pré-greffes est évalué à 130 patients par an.

 Ce programme représente aujourd’hui 35% de l’activité du service d’Hépatologie., et le Pôle CITI (Cancer-Infection-Transplantation-Immunité) pour 40% des forces médico-chirurgicales du site, constituant majeur du Département Hospitalo-Universitaire VIC (Virus, Immunité, Cancers). Il s’inscrit dans l’activité de transplantation multi-organes, la plus importante de l’AP-HP, dont il est un axe stratégique du site. Quant à la coordination du prélèvement d’organes et de tissus, c’est la 1ère structure en Ile De France et la 5ème structure nationale. Enfin, remettre en cause ce secteur d’activité de Mondor, c’est porter un coup majeur à la multidisciplinarité de l’établissement, dont l’axe de transplantation hépatique est connecté à de très nombreux services et activités hospitalo-universitaires de soin, d’enseignement et de recherche du CHU Henri Mondor, construit sur de nombreuses années autour d’un parcours patient simple et mono-site.

 En intervenant sur le centre expert, qu’est le GHU Mondor dans ce domaine, l’AP-HP met en difficulté, un large territoire géographique regroupant les départements du Val-de-Marne (en partie), de Seine-et-Marne et un tissu de collaborations loco-régionales localisées en Essonne, dans les Yvelines ou en province.

L’axe « Foie » constitue un axe fort de la recherche institutionnelle et l’activité de recherche translationnelle soutenue à Henri Mondor. Ce sont donc aussi des postes d’enseignement et de recherche, l’attractivité étudiante, et donc à terme le recrutement de médecin de haut niveau sur l’Hôpital.

 Pour toutes ces raisons, et au regard du projet médical que nous défendons pour le GHU et son large territoire d’intervention, qui mérite la présence d’excellence, nous ne pouvons accepter une telle décision de la Direction générale de l’AP-HP, en contradiction avec les orientations de l’Agence Régionale de la santé du 17 octobre 2017 et du Plan régional de la Santé 2018-2027.

 Parlementaires de tout l’arc de cercle politique du département, Conseillers départementaux et régionaux, Présidents de Conseil de surveillance des GHU Mondor et P.Brousse, communauté médicale et universitaire, personnels et intersyndicale CFDT-CGT-SUD Santé, associations de malades, citoyens au sein de la Coordination de Vigilance du GHU, nous demandons instamment que le groupe de travail qui devait se mettre en place dans la diversité des disciplines et compétences, d’H.Mondor et de P.Brousse, puisse être réunie comme décidé par le Directeur-adjoint du cabinet de la Ministre de la santé, Mme Buzyn. Il se doit d’élaborer un projet conjoint à ces deux groupements hospitaliers dans le Val-de-Marne, sauvegardant les deux sites de transplantations hépatiques au service des patients, de l’enseignement et de la recherche dans tout le territoire sud, de l’est à l’ouest de notre région, en lien avec des territoires associés de province proche.

 Nous en appelons aux citoyennes et citoyens de ces départements, leurs élu-e-s, au Directeur de l’Agence régional de la Santé (ARS) d’Ile de France, à la Ministre de la Santé, a tout faire pour obtenir le respect de cet engagement et rétablir la confiance.

 Alors que se finalise le Plan Régional Santé, nous ne lâcherons pas, car il en va de l’organisation de la santé de tout un département, d’un large territoire géographique, de l’enseignement comme de la recherche en France et au plan international.

 Signatures :
 Parlementaires : BRIDEY Jean-Jacques, CAMBON Christian, CARVOUNAS Luc luc, COHEN Laurence, GOUFFIER-CHA Guillaume, HERBILLON Michel, MBAYE Jean-François, PANOT Mathilde, PETIT Maud, PROCACCIA Catherine, SAINT-MARTIN Laurent,  SAVOLDELLI Pascal, TAILLE-POLLIAN Sophie
 Conseil départemental du Val-de-Marne :
Christian Favier, Président
Jeannick Le Lagadec, conseillère départementale en charge de la santé
Syndicats :
Intersyndicale CFDT-CGT-SUD santé H.Mondor
Union syndicale Solidaire 94
UD CGT 94
 Associations d’usagers :
Réseau Education Populaire (Rep)
Ufal de Créteil( association d'usagers agrée par le ministère de la santé)
PIRES Suzette, représentante usagers GHU H.Mondor/A.Chenevier
Convergence pour la défense des services publics
 Communauté médicale et universitaire :
Pr Alain LUCIANI , Pr WOLKENSTEIN Pierre, Pr Jean-Luc Dubois Rande (Doyen de la faculté de médecine) , Pr Christophe HEZODE
Coordination de Vigilance du GHU H.Mondor/A.Chenevier
Fabien Cohen, porte parole










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