Madame, Monsieur,
Cher.e ami.e,
Je vous écris car nous sommes
toutes et tous, à travers différents rôles, impliqués à notre manière dans le
mouvement sportif et la promotion du sport pour toutes et tous.
Comme vous le savez, les Jeux
Olympiques et Paralympiques 2024 se dérouleront à Paris. Il y a lieu de se
réjouir de voir un grand événement populaire comme les JO se dérouler ici, a
fortiori quand la candidature de Paris l’a emportée sur une promesse de jeux
« solidaires », et se fixant pour objectif de transmettre un
« héritage » à la population.
En effet, les besoins des associations sportives et des collectivités dans la
promotion du sport pour toutes et tous sont nombreux. Comment imaginer que les
Jeux Olympiques, avec les sommes financières extraordinaires qu’ils vont mettre
en mouvement, ne contribuent pas à y répondre ? Pour y parvenir, tout ou
presque reste à faire, et les échéances arrivent vite.
C’est de ce constat qu’est né le
projet d’un « appel », qui pourrait être lancé par des athlètes,
bénévoles, enseignant.e.s, élu.e.s de toutes sensibilités ou citoyen.ne.s, pour
en appeler à un engagement renouvelé de l’Etat aux côtés des associations et
collectivités locales, et ainsi redonner des couleurs au sport pour toutes et
tous.
A ce stade, nous avons identifié
3 chantiers prioritaires : un plan de reconstruction/rénovation
d’équipements de proximité, un plan d’aide aux associations sportives, et de
nouveaux moyens pour le sport scolaire.
Une première réunion s’est tenue
à Ivry, permettant d’enrichir ce texte de différents points de vue. Toutefois,
le contenu de cet « appel » n’est pas encore figé, n’hésitez pas à
nous faire part de vos remarques. Vous pouvez le consulter et apporter vos
remarques en suivant l’adresse suivante : https://drive.google.com/open?id=16MCiySAkWlc1hHgkyta3Y9N08gCvgRZi
Je vous propose de nous fixer
comme objectif une grande réunion publique de lancement, durant la seconde
quinzaine de juin. D’ici là, pour peser dans le débat, il nous faut récolter le
plus grand nombre de signatures possibles, tout en veillant à la diversité des
profils que nous réunissons sur cette cause commune.
Si vous souhaitez apporter votre
signature à ce texte, signalez-vous via appeldivry.jo2024@gmail.com
N’hésitez pas à faire circuler ce
mail le plus largement possible dans vos réseaux !
Espérant que cette démarche
permette de faire progresser l’accès au sport pour toutes et tous, je vous
adresse, Madame, Monsieur, mes salutations sportives.
« JO 2024 : jouons là collectif ! » ou « Des JO populaires, ça se
prépare ! »
Athlètes, bénévoles associatif.ve.s,
enseignant.e.s, élu.e.s ou citoyen.ne.s engagé.e.s en faveur du sport, nous
nous réjouissons de l’organisation à Paris des Jeux Olympiques et Paralympiques
2024.Nous voulons que ces jeux soient une grande fête populaire dans notre
pays. Pour y parvenir, les populations locales, les sportifs et sportives, les
bénévoles des clubs, les enseignant.e.s, les élu.e.s locaux, toutes celles et
ceux qui font vivre le sport au quotidien dans notre pays doivent y être
pleinement associé.e.s.
Les Jeux reviennent en France, un
siècle après leur dernière édition à Paris. C’est une chance, à l’heure où le
mouvement olympique, de l’avis de tou.te.s, doit prendre un nouveau départ. Nous
notons d’ailleurs que Paris l’a emporté en revendiquant un projet de Jeux
« sobres », « solidaires », « durables » et la
promesse d’un héritage au bénéfice des populations. Il est temps de réinvestir
les valeurs olympiques, au risque de les voir dépassées par celles du marché.
Lucides, nous mesurons aussi que
le défi est de taille : maintenant que la candidature est retenue, le plus
difficile reste à faire. Car nous le savons, dans notre pays, le mouvement
sportif repose sur trois piliers fondamentaux : l’enseignement de
l’éducation physique et sportive, l’engagement associatif, et l’investissement
des pouvoirs publics, notamment locaux. Nous n’opposons pas les athlètes de
haut niveau et les performances qui s’expriment aux JO au « sport pour
toutes et tous », puisque les deux sont étroitement liés : les
premiers sont issus du second.
Dans notre pays, c’est le
maillage de tout le territoire en sections, clubs et fédérations sportives
associatives qui permet à l’immense majorité de s’émanciper collectivement par
le sport, et à quelques-un.e.s d’être repéré.e.s et formé.e.s pour accéder à
l’excellence. Il n’y a pas de podium olympique sans tournois du dimanche matin
dans des stades de quartiers ; pas de médaille sans éducatrices,
éducateurs ou dirigeant.e.s de clubs bénévoles. C’est dans nos quartiers et
dans la proximité de l’association que le modèle sportif français se construit.
Cela n’a pas de prix, mais un
coût en temps, en énergie, et en soutien matériel et financier de la sphère
publique (subventions, équipements…). Les associations sportives regroupent 3,5
millions de bénévoles et 16 millions d’adhérent.e.s. L’investissement public
pour le sport représentait en 2013 18 milliards d’euros, dont 12 provenant des communes.
Dans le même temps, nous
constatons aussi une tendance nette au désengagement de l’Etat : pour
2017, les dotations du Ministère des Sports étaient de 261 millions d’euros,
soit moins de 1% du budget de l’Etat, dont seulement 44 millions d’euros dédiés
à la « promotion du sport pour le plus grand nombre ». Dans un
contexte budgétaire de plus en plus contraint, les collectivités territoriales
ne peuvent plus assurer seules les nécessaires rénovations ou livraisons de
nouveaux équipements sportifs, ni soutenir à la hauteur des besoins le
mouvement associatif. En bout de chaîne, ce sont les millions de licencié.e.s
qui souffrent de cette situation.
La Ministre des sports voudrait
impulser une dynamique de 3 millions de pratiquants supplémentaires d’ici 2022,
comment allons-nous les accueillir ?
« L’héritage » des JO
parisiens se prépare donc dès maintenant, pour que cet événement soit bien une
vitrine du sport français, et non un simple trompe-l’œil. C’est dès maintenant
qu’il faut prendre une décision politique. Pour être à la hauteur, l’héritage
ne peut pas simplement se mesurer à la hauteur des grands équipements
construits et au nombre de médailles, mais aussi au nombre de licencié.e.s
gagné.e.s et d’équipements sportifs de proximité construits ou rénovés durant
les six ans qui nous séparent de 2024.
En bref, les JO seront un succès
s’ils font progresser la culture sportive dans notre pays.Face à cette échéance, il y a désormais urgence. Nous en appelons donc solennellement à un engagement de l’Etat sur trois chantiers essentiels :
1. le
lancement d’un plan de construction-rénovation d’équipements sportifs de
proximité ;
2. un
plan d’aide aux associations sportives, particulièrement dans les villes et quartiers
populaires ;
3. des
moyens permettant de redonner toute sa place au sport scolaire auprès de la
jeunesse.
Pour la réussite des Jeux
Olympiques et Paralympiques, pour en faire une grande fête populaire et
redonner corps aux valeurs de l’olympisme, qui visent à « allier le sport
à la culture et l’éducation », nous lançons cet appel : redonnons des
couleurs au sport pour tou.te.s dans nos quartiers et villes !
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