lundi 20 mai 2019



Bonjour à chacune et chacun,

C’est maintenant que se décident les électeurs et les électrices en vue du scrutin de dimanche prochain. Rien ne doit être négligé jusqu’à dimanche pour mobiliser, donner les enjeux des élections européennes en lien avec la vie quotidienne au moment où la liste conduite par Ian Brossat a poursuivi sa progression la semaine dernière dans plusieurs enquêtes d’opinions.

Tous les soirs de la semaine dernière, j’ai animé des initiatives où j’ai senti cette mobilisation et la reconnaissance que Ian Brossat et sa liste représentait un pôle solide, un repère sûr en cette période où le parti des girouettes et de la politique politicienne est de sorti. Ainsi on se rend compte que 20% des députés européens élus qui se représentent ont changé de liste voire de parti. Même cette Mme Loiseau qui ose se revendiquer de Mme Veil était déjà candidate en 1979, mais contre Simone Veil.

Je reviens dans mon éditorial de L’Humanité Dimanche sur la campagne de Ian Brossat.


Le 26 mai, faire d’une pierre deux coups !

La mise en scène de l’affrontement entre l’extrême droite et le parti présidentiel servie jusqu’à la nausée dans la dernière ligne droite de la campagne électorale, a été rodée de longue date. En novembre 2017, le Président de la République fomentait dans les salons de l’Elysée un nouveau mode de scrutin pour les élections européennes qui promettait la recours à la proportionnelle, censée rendre compte du pluralisme politique dans la composition du futur Parlement européen. Mais le diable se cache dans les détails. Un seuil à 5% a été fixé pour qu’une liste puisse obtenir des députés, automatiquement au nombre de quatre. Ce seuil, le plus haut d’Europe, vise à contourner les effets de l’élection à la proportionnelle en écrasant la diversité politique du pays, ramenée, selon les souhaits du Président, à son duo savamment entretenu avec l’extrême droite. Et une part très importante des suffrages exprimés, noyés parmi les 34 listes déposées, n’auront pas de représentation.

L’élection « proportionnelle » tant vantée devient dès lors une machine à fabriquer du consentement puisque les 79 sièges dévolus à la France seront répartis d’abord en faveur des listes dominantes. Ainsi, des enquêtes d’opinion commandées par des journaux annoncent et mettent en scène depuis des semaines un scénario selon lequel les listes de l’extrême droite et de la majorité présidentielle rafleraient à elles seules respectivement 24 et 23 élus, soit, au total, 47 élus et donc… 68% des sièges disponibles avec moins de la moitié des voix !

On nous vend la proportionnelle et, par la magie d’un seuil élevé, on se retrouve avec le fait majoritaire écrasant pour éliminer du Parlement européen les forces de l’alternative. Contrairement à ce qui se dit parfois, la fait qu’une liste de gauche soit maintenue sous le seuil des 5% ne profite à aucune autre liste de gauche, mais renforce au contraire les deux listes présentées comme dominantes par les sondages. Et le phénomène est d’autant plus important que l’abstention s’annonce forte et touche davantage les milieux populaires.

Les électrices et électeurs ont le moyen de retourner cette imposture démocratique contre ses concepteurs et l’extrême droite à l’affut. Pour ce faire, il leur suffit d’aller voter en déposant dans l’urne le maximum de bulletins de la liste conduite par Ian Brossat. La dynamique dont il profite et le succès que rencontre sa campagne mettent le seuil des 5% à sa portée. Ce vote leur permettrait de faire d’une pierre deux coups : élire quatre députés communistes utiles pour défendre le monde du travail et les classes populaires qui renforceront le bloc de gauche au Parlement européen, tout en sanctionnant le duo installé entre la majorité présidentielle et l’extrême droite en leur ôtant quatre députés. C’est maintenant que cela se décide. Seule la mobilisation peut bousculer le scénario écrit par les commis politiques des puissances d’argent.



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