jeudi 27 janvier 2011

LES « SARKODALTON », où l’art de camoufler les conflits d’intérêts

Par Patrick Ribau.

A l’heure ou la commission Sauvé remet son rapport à M.Sarkozy et réclame une loi stricte pour moraliser la vie publique, comment qualifier la manière de gouverner de ce dernier ?
En effet les « affaires » n’en finissent plus, les conflits d’intérêts éclaboussent ceux qui nous gouvernent et en tout premier lieu le chef de l’Etat dont les liens d’amitiés avec le monde de la finance et des médias ne sont plus à démontrer à l’image de l’affaire Woerth-Bettencourt et des  révélations du livre de Martin Hirsch .

Mais il y a plus grave encore avec l’annonce du déficit prévisionnel de la Sécurité Sociale, de la diminution programmée des remboursements.
C’est là qu’interviennent nos « Sarkodalton » en tant que principaux acteurs de la destruction de notre système de santé publique. Jugeons en à partir des exemples ci-dessous.

Sur une idée de Nicolas Sarkozy, fut créé le Pôle Emploi, issu de la fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC qui regroupe 50 000 employés. De son côté la Sécurité Sociale compte 120  000 employés répartis entre l’Assurance Maladie, l’Assurance Vieillesse et les URSSAF. Depuis janvier 2009, les employés de ces organismes ont été touchés par une réforme concernant les Complémentaires Santé et se voient contraints d’abandonner leurs mutuelles et de s’affilier à une « mutuelle employeur obligatoire ». Qui a raflé la mise  de ce juteux « marché »? le groupe Malakoff-Médéric, compagnie d’assurance et de prévoyance dirigée par Guillaume Sarkozy, vice-président du MEDEF de 2000 à 2006 et de la CNAM de 2004 à 2005 et frère de Nicolas ! Sur le seul marché français, le groupe Malakoff-Médéric est le n°1 des groupes paritaires de protection sociale, le n°2 de la retraite complémentaire et le n°3 de la santé collective.

Le troisième « Sarkodalton » n’est autre que François Sarkozy qui après avoir abandonné la pratique de la médecine pédiatrique, se consacre totalement depuis 2001 à l’industrie pharmaceutique, siégeant au conseil de surveillance de Bio Alliance Pharma, présidant AEC Partners  dont une des missions est le conseil aux fonds d’investissement. Ajoutons qu’il a lancé une chaîne de télévision spécialisée sur la santé sur internet financée par Sanofi., de sorte qu’il fait parti des plus puissants lobbyistes de l’industrie pharmaceutique qui récolte un cadeau de plusieurs centaines de millions d’euros dans le cadre du grand plan Alzheimer lancé par le gouvernement.                                

Quant au quatrième « Sarkodalton », il s’agit de Olivier Sarkozy le demi- frère quasi inconnu de Nicolas qui est considéré comme le  « cerveau », l’éminence grise » de la fratrie. Jugeons en. Celui-ci co-pilote l’activité mondiale des services financiers de Carlyle Group, société américaine fondée en 1987 à Washington, présente dans les médias, les télécommunications, les transports, l’automobile, l’énergie, l’aéronautique, la défense etc… et qui dispose de plus de 89,3 milliards de dollars de capitaux propres, qui emploi plus de 286 000 personnes dans le monde. Pour mémoire, on trouve parmi les membres actifs de ce groupe : George Bush père (ancien directeur de la CIA et président des Etats-Unis), James Baker (ancien secrétaire d’Etat américain), John Major (ancien Premier ministre britannique), Frank Carlucci (ancien directeur de la CIA et Secrétaire à la défense des Etats-Unis), Karl Otto Pöhl (ex-président de la Bundesbank), la famille Ben Laden ainsi que plusieurs autres chefs d’Etat et de gouvernement.               
       
Alors conflit d’intérêt ou pas ? Les « Sarkodalton » sont sur la brèche. L’un, copilote l’activité mondiale des services financiers d’une pieuvre multinationale, le second est en charge de l’exécutif de la France, le troisième est à la tête d’un des plus gros groupe d’assurance santé et le quatrième sert les intérêts des laboratoires pharmaceutiques.
Comment alors s’étonner que ces messieurs  aient comme objectif, le démantèlement de toutes nos structures sociales et de tous les services publics.

                                                                 Patrick Ribau

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