A l’heure où notre système de soins a besoin de se transformer pour lutter efficacement contre les conséquences sanitaires des inégalités sociales et territoriales, comment accepter le nouveau schéma régional d’organisation sanitaire programmant la fermeture du service de cardiologie du CHU Henri-Mondor de Créteil.
Le rationnement comptable opéré par le gouvernement à travers ses réformes libérales qui asphyxient l’hôpital public et le système de santé solidaire dans son ensemble prend alors en otage prés de 700.000 val-de-marnais et 550.000 seine-et-marnais, représentant le bassin de santé du CHU Henri-Mondor. La loi « Hôpital, patients, santé, territoires » transformant l’hôpital public en entreprise de soins, tant dans sa gouvernance que dans son financement, soumet donc l’offre de soins sur le territoire à l’application du sacro-saint critère de rentabilité au mépris des impératifs de santé publique.
L’accès aux soins, droit fondamental inscrit dans la constitution, doit être exclu de tout échange marchand, et tout citoyen doit donc bénéficier d’un service public de santé de proximité lui permettant de prétendre à une prise en charge rapide, à fortiori en ce qui concerne les victimes d’accidents cardiaques.
L’équilibre et la cohérence de l’offre de soins proposés par l’AP-HP sur notre département est ainsi menacé par les incidences budgétaires et sanitaires d’une telle décision : elle provoque le blocage d’un projet cardio-pulmonaire départemental ambitieux, met à mal la recherche et l’enseignement pratiqués au CHU, et fera rétrograder Mondor au niveau II, synonyme d’une grave diminution de moyens
La fermeture de ce pôle d’excellence en matière de prise en charge des patients, de formation universitaire et de production scientifique a donc suscité une forte mobilisation de la population, du personnel, des universitaires et des élus locaux amenant Monsieur Claude EVIN, directeur de l’ARS d’Ile-de-France, a bégayer à propos d’une possible mutualisation d’un service de chirurgie cardiaque entre Mondor et la Pitié-Salpêtrière .
Véritable esbroufe cette manœuvre ne doit pas entamer la mobilisation pour le maintien du service de chirurgie cardiaque de l’hôpital HENRI-MONDOR et notre volonté de voire garanti sur notre territoire un véritable service public de santé capable de répondre aux défis nouveaux, pour aller vers plus d’égalité et d’universalité.
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