lundi 14 mai 2018

Soutenons les universitaires et cheminots en lutte.


Le 8 mars a été promulgué la loi « Orientation et Réussite des Etudiants » (ORE) qui met à terre l’un des principes majeurs qui a permis la démocratisation de l’enseignement supérieur : l’accès plein et entier - dans toutes les filières et partout sur le territoire - à l’Université de tous les néo-bacheliers n’est plus de droit puisque ledit accès sera soumis à la capacité d’accueil de la filière choisie.

Soyons concrets, sur une Université comme l’UPEC, la quasi-totalité des premières années de licence sont en tension ce qui signifie que sans moyens massifs supplémentaires, l’application de cette loi permettra d’écarter encore plus de profils atypiques dans les filières, de créer davantage de « sans-facs » en plus de mettre une pression terrible sur les enseignants-chercheurs au détriment de leurs autres missions.

Alors que l’Université se ferme, la volonté du gouvernement d’achever la libéralisation du rail est tout aussi inquiétante. Là aussi, il faut comprendre qu’ouvrir le rail à la concurrence ne permettra qu’une course à la rentabilité qui ne pourra que se finir en casse de conquis sociaux pour les cheminots futurs qui ne disposeront plus d’un statut gagné de haute lutte par leurs ainés. Les termes sont importants et la formule d’Ambroise Croizat sur ces « conquis sociaux » nous le rappelle : ce que nous considérons comme des acquis pour les uns et des « privilèges » pour les autres sont les résultantes de décennies de rapports de force. Enfin, rien ne permet d’affirmer que cette réforme produira des effets bénéfiques pour les usagers du rail.

En ce cinquantenaire de Mai 68, le groupe communiste, républicain et citoyen manifeste sa solidarité avec toutes les personnes en lutte contre le pouvoir de l’argent, pour conserver voire gagner de nouveaux conquis sociaux !



                                        Hédi Condroyer
                                      

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