Le 19 novembre 2018, le Premier
ministre a annoncé un projet de multiplication inédite des frais de scolarité
des étudiants étrangers (2700/an en licence et 3700 an/ en master). Malgré
l’idée de tripler – en même temps - le nombre de bourses pouvant être allouées,
les flux plus importants d’étudiants nous assurent malheureusement que cette
réforme créera une précarité extrême pour un certain nombre d’entre eux, notamment
issus du continent africain.
Depuis, un grand nombre d’universités
– parmi lesquelles l’UPEC – ont rejeté politiquement ce projet, Avec elles, les
principaux syndicats émanant de la communauté universitaires, de nombreuses
sociétés scientifiques, des personnalités de la société civile et même des
députés de la majorité présidentielle (…), tous exhortent le gouvernement à
renoncer et l’on voit maintenant des mobilisations de centaines voire de
milliers de personnes dans certains campus.
D’autres sources de financement
pourtant existent pour continuer à défendre la belle tradition française
d’accessibilité financière à l’enseignement supérieur pour tous et toutes et
faire respecter les engagements que notre pays a pris en ratifiant l’article 13
du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels
lequel énonce notamment que « L'enseignement supérieur doit être rendu
accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par
tous les moyens appropriés et notamment par l'instauration progressive de la
gratuité ».
Plus que jamais, notre humanisme
doit être une fierté face à la tentation autoritaire pour le gouvernement de passer
en force, quand il est question d’aggravation des inégalités nord-sud et
de risque d’exploitation cruelle par des employeurs, ou des marchands de sommeil
peu scrupuleux.
Hédi Condroyer
Conseiller municipal
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