vendredi 1 mars 2019

Solidarité avec les étudiants du monde


Le 19 novembre 2018, le Premier ministre a annoncé un projet de multiplication inédite des frais de scolarité des étudiants étrangers (2700/an en licence et 3700 an/ en master). Malgré l’idée de tripler – en même temps - le nombre de bourses pouvant être allouées, les flux plus importants d’étudiants nous assurent malheureusement que cette réforme créera une précarité extrême pour un certain nombre d’entre eux, notamment issus du continent africain.

Depuis, un grand nombre d’universités – parmi lesquelles l’UPEC – ont rejeté politiquement ce projet, Avec elles, les principaux syndicats émanant de la communauté universitaires, de nombreuses sociétés scientifiques, des personnalités de la société civile et même des députés de la majorité présidentielle (…), tous exhortent le gouvernement à renoncer et l’on voit maintenant des mobilisations de centaines voire de milliers de personnes dans certains campus.

D’autres sources de financement pourtant existent pour continuer à défendre la belle tradition française d’accessibilité financière à l’enseignement supérieur pour tous et toutes et faire respecter les engagements que notre pays a pris en ratifiant l’article 13 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels lequel énonce notamment que « L'enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l'instauration progressive de la gratuité ».

Plus que jamais, notre humanisme doit être une fierté face à la tentation autoritaire pour le gouvernement de passer en force, quand il est question d’aggravation des inégalités nord-sud et de risque d’exploitation cruelle par des employeurs, ou des marchands de sommeil peu scrupuleux.

Hédi Condroyer
Conseiller municipal

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