Lors de son allocution des vœux pour l’année 2018, Macron avait réitéré son
engagement à ce qu’il n’y ait plus de sans-abris en France.
Un an plus tard la situation ne s’est pas améliorée mais au contraire la
politique gouvernementale renforce l’exclusion des personnes à la rue et de
manière générale la crise du logement. Notre président en est réduit à des coups
de communication, à l’instar de sa participation à une maraude auprès des
sans-abris. Pourtant, ce ne sont pas quelques photos qui effaceront son
entreprise d’aggravation systématique de la misère.
Selon le rapport de la fondation Abbé Pierre, 4 millions de personnes sont
en situation de mal-logement. L’augmentation de la part du logement dans le
budget des ménages est symbolique de cette tension croissante sur un droit
fondamental affaibli par l’accroissement des inégalités, la faible progression
des revenus et l’augmentation du coût de dépenses incompressibles.
Au lieu de renforcer les capacités d’intervention des organismes du logement
social, le gouvernement rabote leurs ressources et continue de se désengager du
financement de la construction, de la rénovation et de la réhabilitation du
patrimoine du logement social.
La face tragique de ce cocktail explosif, c’est l’augmentation des
expulsions locatives, pratique indigne qui reprend avec la fin de la trêve
hivernale le 31 mars et qui traduit, lorsque plus de 150 000 personnes en sont
menacés, la négation de l’idéal d’une société porteuse de justice sociale et de
fraternité. Le groupe des élus communistes, républicains et citoyens appelle à la
fin des expulsions locatives et exige de l’Etat la preuve d’un relogement
décent pour tout ménage expulsé.
Luc MBOUMBA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire