mardi 14 mai 2019

Un toit, c’est un droit !


Lors de son allocution des vœux pour l’année 2018, Macron avait réitéré son engagement à ce qu’il n’y ait plus de sans-abris en France.

Un an plus tard la situation ne s’est pas améliorée mais au contraire la politique gouvernementale renforce l’exclusion des personnes à la rue et de manière générale la crise du logement. Notre président en est réduit à des coups de communication, à l’instar de sa participation à une maraude auprès des sans-abris. Pourtant, ce ne sont pas quelques photos qui effaceront son entreprise d’aggravation systématique de la misère.

Selon le rapport de la fondation Abbé Pierre, 4 millions de personnes sont en situation de mal-logement. L’augmentation de la part du logement dans le budget des ménages est symbolique de cette tension croissante sur un droit fondamental affaibli par l’accroissement des inégalités, la faible progression des revenus et l’augmentation du coût de dépenses incompressibles.

Au lieu de renforcer les capacités d’intervention des organismes du logement social, le gouvernement rabote leurs ressources et continue de se désengager du financement de la construction, de la rénovation et de la réhabilitation du patrimoine du logement social.

La face tragique de ce cocktail explosif, c’est l’augmentation des expulsions locatives, pratique indigne qui reprend avec la fin de la trêve hivernale le 31 mars et qui traduit, lorsque plus de 150 000 personnes en sont menacés, la négation de l’idéal d’une société porteuse de justice sociale et de fraternité. Le groupe des élus communistes, républicains et citoyens appelle à la fin des expulsions locatives et exige de l’Etat la preuve d’un relogement décent pour tout ménage expulsé.

Luc MBOUMBA 

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