mardi 11 février 2020

Voeux 2020

Chers camarades, chers amis,

  C'est avec plaisir que les communistes de Créteil vous accueillent si nombreux pour notre traditionnelle cérémonie des vœux. Au nom de la Section et au nom des élus communistes, républicains et citoyens, je vous souhaite pour 2020 à toutes et tous sur le plan personnel, une bonne année, une bonne santé; sur le plan collectif, nous nous souhaitons une année de combats et de succès.


     L'année 2020 s'ouvre dans un contexte difficile aussi bien sur le plan international que national. La paix dans le monde est menacée par l'état d'esprit guerrier des puissants de ce monde qui, armés jusqu'aux dents, font de notre planète une poudrière prête à exploser. C'est Poutine en Russie, c'est Erdogan en Turquie, c'est Trump aux Etats-Unis qui, non content de briser l'accord international sur le nucléaire iranien, souffle maintenant sur les braises du Moyen-Orient. Nous attendons des pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU qu'ils agissent afin de rétablir la paix et fassent émerger des solutions politiques dans les conflits du monde. Nous attendons du Président de la République qu'il porte la voix originale de la France, celle de la paix et du respect de la souveraineté des peuples, cette voix indépendante et non alignée qui a fait sa force.    
  

     Un vent d'espoir souffle pourtant dans le monde à travers des mouvements populaires inédits qui ont dénoncé la corruption, la perte de pouvoir d'achat, les exigences insupportables du FMI.


     Ils ont émergé aussi bien au Liban, en Irak, en Iran, en Algérie, en Egypte, en Haïti, en Roumanie ou en Amérique latine (Brésil, Bolivie, Chili, Colombie).


     Hélas, bien souvent une répression féroce s'abat sur ces peuples; les communistes français se placeront toujours aux côtés de ceux qui réclament plus de justice et de liberté.

     C'est cette même exigence qui s'exprime dans notre pays. Aussi, depuis des mois à présent, la colère gronde. Elle touche tous les milieux professionnels et sociaux: personnels hospitaliers, enseignants, pompiers, policiers, avocats, agriculteurs, fonctionnaires, étudiants, retraités. Tous expriment avec force l'exigence d'une autre modèle de société qui prendrait en compte le besoin de justice sociale et fiscale, l'urgence sociale et écologique. Ils le signifient par des manifestations qui, pour ne pas être officiellement interdites, deviennent pourtant de plus en plus dangereuses.


     Les Français ne s'y trompent pas: ils constatent depuis la mise en place du duo Macron-Philippe la multiplication des régressions sociales: après la suppression de l'ISF, la baisse des APL, la remise en cause du logement social, la réforme de l'assurance chômage, la loi de transformation de la fonction publique, la réforme de la SNCF, de l'audiovisuel public, du bac et l'instauration de Parcours Sup, voici venu le projet très contesté de la réforme des retraites.

     Depuis des semaines, un mouvement social d'une ampleur extraordinaire s'est levé contre cette attaque en règle de notre modèle de justice sociale et de solidarité. Ce sont des centaines de milliers de salariés qui ont suivi les mots d'ordre de grève de l'intersyndicale. Le fond de cette réforme, c'est à la fois, la baisse des pensions, dans le public comme dans le privé, mais aussi l'allongement du temps de travail. Baisse mécanique des pensions, puisque le calcul des pensions s'effectuera sur l'ensemble des années de travail et non plus les 25 meilleures années pour les salariés du privé ou les 6 derniers mois pour les fonctionnaires. Dans les cortèges des manifestations, le mot d'ordre, c'est donc: pas un jour de plus, pas un euro de moins. En effet, c'est la fin de tous les régimes existants pour mettre les Français à un seul régime, le régime sec, un régime à l'américaine. C'est aussi le hold-up des caisses autonomes de nombreuses professions libérales: avocats, médecins, kinés, infirmiers libéraux qui se mobilisent à l'instar des 150 avocats du barreau du Val de Marne, en grève depuis plus de 3 semaines, et qui ont manifesté bruyamment à l'occasion de l'audience solennelle de rentrée du Tribunal de Grande Instance de Créteil le 21 janvier dernier.


     Ce projet n'apporte ni justice sociale, ni progrès social, nous renouvelons donc notre soutien aux salariés du public comme du privé qui se mobilisent.  A ce propos, nous nous félicitons de la décision qui a été prise de venir en aide aux Cristoliens qui rencontreraient dans les mois qui viennent des difficultés financières. Ainsi, les grévistes pourront se tourner vers le CCAS. Mais le soutien financier ne saurait suffire; il était nécessaire que les organisations politiques de gauche et écologistes, conscientes de leurs responsabilités vis-à-vis du peuple, travaillent ensemble pour proposer une autre réforme des retraites. Une plateforme commune a été élaborée; vous trouverez des exemplaires de ce document dans la salle. Ce projet permet de consolider notre système de retraite par répartition. Les propositions comprennent outre un minimum contributif, une meilleure prise en compte de la pénibilité et 6 pistes de financement. Il est indispensable que des projets alternatifs soient opposés à ceux fomentés par le gouvernement, le MEDEF ou l'extrême droite et que ces projets soient portés par la gauche unie. 


     Ainsi, lors d'une distribution à Créteil début janvier d'un tract unitaire signé par 12 partis signataires comprenant outre le PS, le PCF, Europe Ecologie-les Verts, Génération.S, Ensemble, etc…,je ne les citerai pas tous, nous avons reçu un accueil très favorable dans la population: les Cristoliens soulignaient le caractère unitaire de cette initiative et manifestaient leur approbation.


     C'est à la même stratégie de rassemblement que nous avons œuvré ces derniers mois, en vue des prochaines échéances électorales. En effet, je ne vous apprends rien: les 15 et 22 mars se dérouleront les élections municipales. Après avoir élaboré les propositions des communistes pour un programme municipal, nous avons souhaité rencontrer les différentes forces de gauche et écologistes. Comme vous le savez, l'union est un combat et nous n'avons pas pu élargir le rassemblement au delà de nos camarades socialistes. En effet, les négociations avec les autres partenaires de gauche ou écologistes n'ont pas abouti. Nous le déplorons, mais cela ne doit pas nuire pour autant aux actions que nous pouvons mener conjointement avec eux et je pense, par exemple, à la convergence des luttes en faveur de la défense des services publics. 


     En ce qui concerne le rassemblement avec nos camarades du Parti socialiste et de la Société civile, lors de la mandature précédente, il s'est développé dans le respect mutuel et la loyauté. Je ne reviendrai pas dans le détail sur toutes les avancées que Créteil a connues ces dernières années. C'est une ville qui a su développer depuis longtemps un programme écologique, social et dynamique. Les projets de renouvellement urbain, les offres riches et variées dans le domaine éducatif, culturel et sportif favorisent l'épanouissement de chacun, la tolérance et le vivre ensemble. Nous pensons que notre présence, notre travail durant toutes ces années où nous avons œuvré dans la majorité municipale ont pu contribuer à cette réussite. Certes, nous avons constaté des divergences, que ce soit à propos de l'encadrement des loyers privés, du travail du dimanche, ou de l'élaboration d'un réel budget participatif. Pour autant, elles n'ont pas remis en cause notre participation à la majorité municipale. Pour les élus sortants, comme pour la majorité des communistes de la Section, le bilan de ces mandatures successives depuis 1995 est positif.


     Malgré les incertitudes institutionnelles et fiscales dans lesquelles le gouvernement maintient les communes, malgré les baisses de dotations accordées par l'Etat, le programme municipal se doit d'être ambitieux.


     Je tiens donc à indiquer quelques unes des propositions de programme auxquelles nous sommes, nous, communistes, particulièrement attachés.


   Maintenir un taux élevé de logements sociaux (48%),

   Encadrer les loyers, pour les ménages et les étudiants,

   Créer une tranche supplémentaire de Quotients Familiaux pour les revenus très aisés,

   Mettre en place de consultations citoyennes pour les grands projets de la Ville en y associant les conseils de quartier,

   Etudier sérieusement la création d'un centre de santé associatif dans les locaux de l'hôpital Albert Chenevier

   Organiser la mise en place d'une complémentaire santé pour tous (25% des Cristoliens n'en possèdent pas actuellement),

    Lutter contre les violences conjugales et intra-familiales en créant une délégation rattachée à la Maire-adjointe aux droits des femmes

   Se mobiliser pour rendre la ligne 8 accessible aux personnes à mobilité réduite,

   Privilégier les circuits courts pour la restauration collective,

   Construire une piscine de 50m par 25m, soit 2 bassins de 25 sur 25, Ces propositions, vous pourrez les retrouver avec d'autres sous forme d'un document que je vous engage tous, communistes et sympathisants, à distribuer largement.


     Donc, c'est la stratégie d'alliance avec le Parti Socialiste et des personnalités progressistes et écologistes qui a été retenue par les communistes de Créteil lors d'un vote en assemblée générale et les candidats communistes, républicains et citoyens présentés par la Section seront membres de la liste dirigée par Laurent Cathala.

    

     Présentation des 9 candidats, Luc Mboumba, conseiller municipal sortant, tout comme Méhédi Henri, que vous connaissez tous, retenu en province pour ses études et qui n'est pas présent aujourd'hui, Isabelle Morvan, auxiliaire  puéricultrice, déléguée syndicale, Mohammed Tahri, auto-entrepreneur, conseiller commercial, délégué habitant au conseil de quartier de la Pointe du Lac,  Pauline Anamba, éducatrice spécialisée, militante syndicale et bien connue dans son quartier de la Habette, Marie Mattéi, assistante de direction, militante à l'UNEF lors de son cursus d'étude en sciences politiques, nos deux maires-adjoints sortants et qui ne se représentent pas Danielle Defortescu et Jean-Pierre Héno.

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